S’il est un phénomène fantastique dans la vie, c’est la mort. A chaque fois qu’elle frappe, tout le monde est dans le désarroi. Les principales victimes, c’est-à-dire les proches du disparu, de l’être cher le manifestent de plusieurs manières : consternations, pleurs à chaudes larmes, habits dé- chirés, violences, faites à soi-même, etc. puis vient l’enterre- ment qui est toujours précédé de plusieurs conseils de familles et autres concertations. En pays medumba, il est organisé après un certain temps – nécessaire pour faire le deuil – une grande cérémonie pour dire définitivement adieu au (à la) disparu  (e) et le (la) faire revivre par la présentation de son successeur/ de sa successeuse. Ce sont les funérailles si vous le voulez. Quelque soit le rang social du disparu, on observe que cette séquence se déroule vers la fin de la cérémonie. En public, le successeur (la successeuse) est présenté (e) sous escorte et cris de joie aux populations, aux parents, aux différentes associations par le chef de famille (patriarche, matriarche) ou le responsable de la société secrète du défunt. De grâce on ne présente pas le successeur/la successeuse en présence de la dépouille.  D’aucuns vous parleront de modernité, mon œil !

Mbu’ nga’nze GATCHOU NJAMEN,
Membre du CEPOM Bangangté

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