« La formation des formateurs et la production des documents didactiques pour booster l’enseignement, tel est le thème majeur qui guidera les activités de l’académie de la langue bamiléké medumba en cette année 2017
C’est à l’issue de son 36ème conseil général ordinaire tenu à Bangangté que la communauté Medumba venue du nord au Sud, de l’Est à l’Ouest l’a arrêté en présence de M NKWILANG François, représentant personnel du Directeur de l’ANACLAC (Association Nationale des Comités de Langue Camerounaise)et de plusieurs autres autorités traditionnelles, politiques, religieuses et même de la société civile. Comme tous les ans, l’académie de la langue bamiléké medumba s’est réunie ce premier samedi après le février autour de son bureau exécutif pour décider du devenir de la langue bamiléké medumba, faire un bilan, un flash back des activités menées afin de jeter les jalons de la langue, de l’art pour que la culture medumba reste allumée et brille de mille-feux. Il est 8h30 minutes en ce samedi 18 février 2017 lorsqu’après les formalités d’usage, le Directeur Général du CEPOM sortant M. DJOBIA Jean René prend la parole en premier pour faire son discours bilan. C’est ainsi qu’il va revisiter toutes les actions menées par l’académie de langue courant les quatre années de dure labeur qui s’achève. Le jeune bureau sortant s’était donné pour mission ‘’la mise en œuvre de la nouvelle vision du CEPOM’’. Voici en résumé quelques actions concrètes et palpables menées de février 2013 à février 2017.
- Le maintien du partenariat entre le kumntsi medumba, les APEE, APADER, le kum bon ndé et le CEPOM.
- La production et la diffusion du bulletin de liaison bimensuel du CEPOM (tùko’ medumba) – L’intensification de la communication par internet par le CEPOM
- La création et l’entretien du site web et facebook du CEPOM pour la vulgarisation des résultats de la recherche au sein du CEPOM
- L’organisation des serbames (Séminaire d’enseignement et de recherche en langue Bamiléké Medumba), de manière régulière à Bangangté, Douala, Yaoundé, Bamenda…
- La participation aux journées culturelles et FESTAC medumba organisés par le kumntsi medumba.
- La formation des enseignants ERELA et la célébration de la journée internationale de la langue maternelle.
- La mise en œuvre de la documentation didactique afin de moderniser l’enseignement au serbame
- La participation aux conférences internationales sur l’enseignement des langues africaines à l’université de Douala en 2015 et à l’université de Havard en 2016.
- Le début de la mise en œuvre d’un système de sauvegarde du patrimoine culturel et artistique des peuples medumba, etc… Pour cette nouvelle année 2017 qui commence, le CEPOM se donne pour objectifs majeurs de former les formateurs et de produire les documents didactiques pour booster l’enseignement. Qu’est-ce qui pourrait motiver l’adoption d’un tel thème au moment où l’enseignement de la langue maternelle n’est plus un sujet tabou, mais au contraire occupe plutôt une place de choix au sein des ministères en charge de l’éducation dans notre pays ?
Réalisations du CEPOM
Le DG/CEPOM, M. DJOBIA Jean René souligne dans son propos que le CEPOM, c’est 44 années d’existence, 155 séminaires d’enseignement, 200 ouvrages, 300 capacitaires, 18 grands séminaristes medumba, 15 000 séminaristes formés mais zéro ouvrage didactique qualifié et 2 ou 3enseignant qualifiés sortis de l’ENS de Yaoundé. Le Medumba c’est aussi l’une des 10 langues les plus parlées au Cameroun, l’une des 15 ayant la bible entière traduite, 90 ans d’histoire écrite, des milliers de cantiques, chœurs, chants, mais malheureusement zéro étudiant en cours de formation à l’Ecole Normale Supérieure de Yaoundé. Si le CEPOM a travaillé d’arrache-pied pour conserver le patrimoine culturel medumba, maintenant il est temps de trouver les voies et moyens pour assurer sa transmission de générations en générations. Qui va donc assurer cette transmission et avec quel contenu didactique ? Voilà pourquoi le CEPOM invite toutes les forces vives du comité en particulier et du medumba en général ainsi que les mécènes à œuvrer dans ce sens afin de décliner ce thème en feuille de route et plans d’actions devant aboutir à une multiplication d’enseignants du medumba, enseignants de carrière, qualifiés, outillés d’ouvrages didactiques, conformes à la politique linguistique actuelle. Un autre point fort de ce 36ème conseil du CEPOM est resté l’instant de l’audition des rapports d’activités. Il en ressort que plusieurs clubs de langue et culture nationale fonctionnent normalement dans nos lycées et collèges où l’enseignement de la langue maternelle est assuré par des professeurs sortis de l’ENS de Yaoundé et d’autres formés par le CEPOM (lyclabang, lycée bilingue de Bangangté, CES de batéla, …) La langue maternelle est enseignée et vulgarisée dans plus d’une vingtaine de nos écoles maternelles et primaires du département par les enseignants encadrés et soutenus par le CEPOM. M. NKWILANG François, représentant personnel de l’ANACLAC prend la parole pour conduire les élections et installer les heureux élus qui doivent désormais, conduire les activités du CEPOM pendant 4 années. Le flambeau a été absolue tel que l’exige les textes du CEPOM. Monsieur DJEUGA Gabin viani, professeur de langues et culture nationales au lycée classique de Bangangté a été porté au nouveau poste de l’inspecteur de pédagogie, chargé des enseignements secondaires et des activités culturelles au sein du CEPOM. Le 36è conseil général du cepom qui a tenu toute la promesse des fleurs s’est achevé par des informations utiles et capitales pour la vie du medumba à savoir : journées culturelles medumba en juillet 2017, SERBAME (séminaire d’enseignement et de recherche en langue Bamiléké medumba) du 21 au 28 juillet 2017 à l’école publique groupe II de Bangangté. Voici le tableau de mise en place du bureau réélu du CEPOM pour l’exercice 2017.